Le système de santé très privatisé du Liban est un obstacle majeur pour garantir des services médicaux de qualité accessibles et abordables pour tout le monde. Ces trois dernières années, une part plus grande de la population a vu ses revenus fondre au point de ne plus pouvoir obtenir des soins qu’auprès de services publics qui se dégradent, ou auprès d’organisations médicales humanitaires.
En 2022, nous avons continué d’adapter nos activités à long terme pour couvrir les besoins des Libanaises et Libanais, et des communautés réfugiées et migrantes, dont l’accès aux soins est souvent limité.
Outre quelque 250 000 travailleuses et travailleurs migrants, le Liban accueille environ 1,5 million de personnes réfugiées, surtout syriennes et palestiniennes, vivant pour la plupart dans des conditions précaires dans des camps.
Nos services comprennent notamment la santé reproductive, le soutien en santé mentale, la pédiatrie, la chirurgie, les soins des plaies, le traitement de maladies chroniques et les vaccinations de routine pour les enfants. En 2022, à Bar Elias, nous avons aussi fourni des traitements aux enfants atteints de thalassémie, une pathologie héréditaire qui affecte la production d’hémoglobine.
De plus, nous avons répondu à des urgences, dont la première épidémie de choléra dans le pays depuis près de trois décennies. Des milliers de cas ont été signalés. Nous avons donc ouvert deux centres de traitement du choléra à Bar Elias et Arsal, et plusieurs points de réhydratation orale à Tripoli, Beyrouth, Bar Elias et Arsal. Pour juguler l’épidémie, nous avons mené des campagnes de sensibilisation et de prévention des infections, et distribué des kits d’hygiène contenant, entre autres, du savon et du détergent. Nos équipes ont épaulé la campagne nationale de vaccination en procédant à des vaccinations en porte-à-porte dans le nord et le nord-est du pays.
Nous renforçons sans cesse notre soutien au système de santé libanais en formant du personnel, en donnant des médicaments et du matériel médical et en développant les capacités des structures de santé dans tout le pays. Renforcer et améliorer la capacité des prestataires de soins locaux et nationaux reste une de nos priorités.