Ebola
L’Ebola est une maladie provoquée par un virus relativement infectieux, mais extrêmement létal. MSF a acquis une très grande expertise en matière d’Ebola : nos équipes ont été impliquées dans toutes les grandes épidémies d’Ebola ces dix dernières années et jouent un rôle crucial dans la lutte.
L’épidémie qui a sévit en Afrique de l'Ouest est sous contrôle. Les autorités des trois pays touchés –Guinée, Sierra Leone, Liberia – ont besoin du soutien d’autres pays et organisations.
QU’EST-CE QUE L’EBOLA ?
L’Ebola est une maladie virale, provoquée par le virus Ebola, dont il existe différentes variantes. La maladie est extrêmement létale : jusqu’à 90% des patients en décèdent, selon la souche qui les a infectés.. Elle porte le nom du fleuve congolais Ebola, qui coule le long du village où la maladie a été diagnostiquée pour la première fois, en 1976 (année où une épidémie d’Ebola s’est également déclenchée au Soudan).
COMMENT SE TRANSMET L’EBOLA ?
Le virus Ebola peut être transmis par l’être humain et l’animal, par contact avec les fluides corporels : salive, sang, urine, sueur, etc. Le personnel médical peut ainsi être facilement contaminé s’il ne porte pas de protection spéciale. Le virus ne se propage pas dans l’air.
QUELS SONT LES SYMPTÔMES D’EBOLA ?
Les symptômes apparaissent entre le 2e et le 21e jour suivant la contamination. Les premiers symptômes sont peu spécifiques. Ils ressemblent à ceux du paludisme et de la grippe, par exemple : migraines, douleurs musculaires, nausées et faiblesse générale. Il est donc difficile de diagnostiquer immédiatement l’Ebola.
Dans la phase suivante, le patient vomit, souffre de diarrhées, développe des éruptions cutanées, ainsi que des problèmes de reins et de foie. Certains patients présentent des hémorragies internes et externes. De 25 à 90% des patients finissent par mourir, selon la souche Ebola qui les a infectés.
COMME SE TRAITE L’EBOLA ?
Il n’existe actuellement pas de traitement contre l’Ebola. On peut lutter contre les symptômes, par exemple avec des perfusions pour les patients atteints de diarrhées et de vomissements qui sont déshydratés. Si nécessaire, la douleur peut être allégée avec des analgésiques. Lorsque l’épidémie a éclaté en 2014 en Afrique de l’Ouest, les chercheurs ont espéré un moment avoir trouvé un remède, mais cet espoir ne s’est malheureusement pas encore concrétisé.
Pour éviter la propagation du virus, les patients sont placés en quarantaine très stricte et des sas de décontamination sont mis en place pour le personnel médical. Pendant l’épidémie, la population doit être correctement informée sur la maladie et les précautions à prendre pour réduire le risque d’infection.
Lorsqu’aucun nouveau patient n’est diagnostiqué pendant 42 jours, on considère que l’épidémie est terminée.
COMMENT PRÉVENIR EBOLA ?
Il n’existe aucun vaccin ou remède préventif contre l’Ebola, mais seulement des mesures pour protéger les personnes à risque et endiguer l’épidémie.
Toute personne travaillant avec des patients contaminés doit porter des vêtements protecteurs spéciaux, avec des gants, un masque et des lunettes de protection, et faire preuve d’une grande prudence dans le cadre des soins. Évidemment, l’hygiène est très importante.
AUTRE FIÈVRES HÉMORRAGIQUES APPARENTÉES
Outre Ebola, d’autres virus sont responsables de fièvres hémorragiques : le virus de Marburg et le virus de Lassa. Médecins Sans Frontières lutte également contre ces maladies.
MARBURG
Ce virus a été nommé d’après la ville européenne où il a été détecté pour la première fois. Il pourrait avoir pour vecteur le singe vert d’Ouganda. La période d’incubation est estimée à 3 à 10 jours. Ce virus est endémique en Angola, au Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda. En 1999-2000, une épidémie de fièvre hémorragique de Marburg a frappé le Congo, avec un taux de mortalité de 70 %.
LASSA
Ce virus tire son nom de la ville du Nigeria où il est apparu pour la première fois. Présent surtout en Afrique occidentale, il se transmet à l’homme par les rats. La transmission interhumaine se fait ensuite par contacts direct avec le sang, l’urine, les selles et autres secrétions biologiques.