Après le passage du cyclone Batsirai à Madagascar, MSF mène des évaluations et prépare sa première réponse
Lundi 14 février 2022
Le 5 février, le cyclone tropical Batsirai a frappé Madagascar. Selon le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), le passage du cyclone a causé 94 décès et touché 116 000 sinistrés, mais ces chiffres sont provisoires car de nombreuses zones sont encore inaccessibles.
Nos équipes de reconnaissance évaluent les besoins sur place
Les équipes MSF sont déjà sur le terrain. Nous avons immédiatement envoyé des équipes de reconnaissance dans les zones affectées pour évaluer les besoins et organiser la réponse.
Sur place, les équipes MSF ont constaté les dommages causés par ces vents cycloniques violents. « L’état des routes empire à mesure que l’on avance, beaucoup d’axes sont encore en train d’être dégagés dans la région. Les routes sont instables, parfois creusées sous le goudron et peuvent s’affaisser à tout moment », explique Joaquin Noterdaeme, coordinateur logistique de MSF.
À Fianarantsoa, 25 structures sanitaires ont été endommagées
Dans la ville de Fianarantsoa, 25 structures sanitaires ont été endommagées et une partie de la ville est complètement inaccessible après l'effondrement d'un pont. Dans cette zone, la population risque de ne plus avoir accès aux soins dans les semaines à venir.
À Mananjary, l’hôpital ne fonctionne plus et la ville est largement détruite
La ville côtière de Mananjary, touchée de plein fouet par le cyclone, est largement détruite. « L'hôpital ne fonctionne plus, cinq centres de santé de la région ont été complètement détruits », note Joaquin Noterdaeme, coordinateur logistique.
À Nosy Varika, l’hôpital est détruit et la ville est privée d’électricité
Nosy Varika, ville côtière située à environ 100 km au nord de Mananjary, est très difficile d’accès à cause de la montée des eaux et des routes coupées, retardant l’arrivée des secours. L’hôpital a été détruit et la ville était encore privée d’électricité hier soir lorsque l’équipe de MSF est arrivée sur les lieux.
Nous évaluons les dommages et les besoins dans les zones reculées
Pour atteindre les zones les plus reculées, nous devrons utiliser d’autres moyens de transport pour poursuivre nos évaluations : « Nous allons partir en vedette rapide pour atteindre certains centres de santé inaccessibles par la route, et d’autres axes ne peuvent être empruntés qu’à moto ».
Les conséquences médicales du cyclone sont déjà tangibles : crainte du paludisme et insécurité alimentaire
Les conséquences médicales des inondations et des destructions massives sont déjà tangibles. « Une hausse du prix du riz a déjà été observée dans les zones difficiles d'accès, ce qui pourrait entraîner une aggravation de la situation alimentaire », craint Joaquin Noterdaeme. « La montée et la stagnation des eaux nous font craindre des flambées épidémiques de paludisme dans les semaines à venir. De plus, on nous rapporte déjà une augmentation du nombre de cas de diarrhées et d’infections respiratoires. »
DES MÉDICAMENTS ET DES ÉQUIPEMENTS SUPPLÉMENTAIRES ARRIVERONT DANS LES PROCHAINS JOURS
À ce stade, les évaluations se poursuivent dans les zones les plus éloignées et le détail des activités doit se préciser. Nous orientons notre réponse vers un soutien médical aux zones sinistrées, en coordination avec les autres organisations présentes sur place. Une arrivée de médicaments et de matériel supplémentaire est prévue dans les prochains jours.