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Médecins Sans Frontières réduit son aide au Népal


Trois mois après les deux violents séismes qui ont frappé le Népal, Médecins Sans Frontières réduit ses activités dans le pays. Les tremblements de terre ont fait 8 500 morts et 20 000 blessés. Médecins Sans Frontières continue d’apporter un soutien chirurgical et des soins de revalidation dans différents hôpitaux et de suivre l’apparition d’épidémies dans quelques camps de réfugiés.

Dans une clinique sous tente de Médecins Sans Frontières à Chapchet, une femme gravement malade et très affaiblie reçoit des soins. © Brian Sokol/Panos Pictures
Dans une clinique sous tente de Médecins Sans Frontières à Chapchet, une femme gravement malade et très affaiblie reçoit des soins. © Brian Sokol/Panos Pictures


Déploiement rapide

48 heures après le premier séisme (le 25 avril), les premières équipes de Médecins Sans Frontières arrivaient sur place, à Katmandou, pour évaluer les besoins. Les équipes de MSF en Inde ont quant à elles réussi à rejoindre Gorkha, l’épicentre du séisme, d’où elles ont pu partir pour les villages de montagne reculés.

Après le deuxième tremblement de terre, Médecins Sans Frontières a élargi ses activités. En trois mois, les équipes ont réalisé 2 500 consultations médicales et apporté un soutien psychologique à plus de 7 000 personnes au total. Elles ont également distribué des biens de première nécessité à quelque 15 000 ménages. Les abris, les matériaux de construction et les produits sanitaires, surtout, étaient essentiels étant donné l’ampleur de la destruction et l’arrivée de la saison des pluies. Par ailleurs, Médecins Sans Frontières a fourni des soins de base dans le district de Dhading, a apporté de l’aide dans un hôpital gonflable du district de Gorkha et a soutenu sur le plan technique un hôpital de campagne du district de Nuwakot.

Cliniques mobiles dans les villages de montagne

Juste après le premier séisme, les besoins médicaux dans les régions montagneuses étaient très importants. L’armée népalaise avait organisé l’évacuation par les airs des personnes grièvement blessées, mais beaucoup d’autres victimes plus légèrement blessés ou souffrant d’autres problèmes de santé se sont retrouvées sans aucune aide. Médecins Sans Frontières a donc mis en place des cliniques mobiles par hélicoptère pour leur venir en aide.

 Le 2 juin, durant l’une de ces cliniques mobiles, trois collaborateurs de Médecins Sans Frontières ont perdu la vie à la suite d’un accident d’hélicoptère. Sandeep Mahat, Jessica Wilford, Sher Bahadur Karki (Raj) et le pilote Subek Shrestha effectuaient un vol de retour vers Katmandou après s’être rendu dans plusieurs villages du district de Sindhulpalchok.

L’aide se poursuit

Des équipes de Médecins Sans Frontières continueront de dispenser des soins postopératoires à l’hôpital orthopédique de Katmandou jusque fin juillet. Des équipes soutiendront aussi le département chirurgical de l’hôpital de Charikot et le Spinal Injury Rehabilitation Centre de Dhulikhel. Dans le camp de réfugiés de Cheechipathi, à Katmandou, Médecins Sans Frontières a élaboré un système d’approvisionnement en eau et, dans d’autres camps de la capitale, des équipes ont mis en place des installations sanitaires. Médecins Sans Frontières restera à Katmandou jusqu’à la fin de la saison des pluies afin de surveiller l’apparition d’épidémies dans les camps de réfugiés. Les camps sont en effet très densément peuplés, et les conditions de vie y sont précaires.