Mary, comme tant d’autres enfants, infectée par la tuberculose !
Pour les deux premiers mois de sa vie, Mary James a dormi sans couverture, sur un lit en acier à l’intérieur d’un petit abri humide, au milieu du camp de déplacés surpeuplé de Malakal…
« Chaque fois que cet enfant expire, on entend un son rauque alors que son souffle tente de se frayer un passage à travers ses petits poumons infectés par la tuberculose. Quand elle pleure, son corps se crispe face à l’effort d’inspirer de l’air. Jusqu’à récemment, elle était reliée à un oxygénateur pour soutenir sa respiration. La cause sous-jacente de la maladie de Mary est la surpopulation et les conditions de vie médiocres », nous expliquait, il y a quelques mois, Yasser Sharaf, le médecin MSF en faisant sa ronde.
À l’extérieur de la porte de l’hôpital MSF, près de 50.000 personnes ont trouvé refuge dans des milliers de tentes et d’abris. La nuit, il fait froid et humide et l’air bourdonne de moustiques. Les fossés et les ruelles sont remplis de boue et d’eau stagnante. Bref, des conditions de vie tout ce qu’il y a de plus propices à la maladie. Pas étonnant que de longues files d’attente se forment devant la salle d’urgence de l’hôpital MSF.
Aujourd’hui, Mary est tirée d’affaire. Les antibiotiques ont permis de guérir sa tuberculose. Malheureusement à sa sortie d’hôpital, comme beaucoup d’autres enfants, elle n’a pas eu d’autre choix que de retourner dans la promiscuité du camp de protection des civils des Nations Unies où il est plus urgent que jamais d’améliorer les conditions de vie !
> Retourner vers le dossier - Soudan du Sud : la tragédie d'une population