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Palestine: situation actuelle à gaza

Depuis le début de la guerre actuelle, MSF a été témoin de ce qui se passe à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 36 000 Palestinien.nes ont été tué.es et plus de 80 000 ont été blessé.es. MSF continue d'appeler à un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger la population palestinienne. Les attaques contre les institutions médicales, le personnel médical et les civil.es sont inacceptables et doivent cesser. En outre, l'aide humanitaire doit être autorisée à entrer dans Gaza sans entrave, car Israël utilise actuellement l'aide humanitaire comme un outil dans le conflit. 

Gaza
Gaza, Palestine avril 2024 copyright MSF

La population de Gaza a besoin d'un cessez-le-feu immédiat et durable

Ces personnes se déplacent de tentes de fortune en tentes de fortune, sans abri adéquat, sans nourriture, sans eau et sans soins médicaux. Elles risquent de s'enfoncer davantage dans les profondeurs d'une catastrophe humanitaire massive qui a atteint des niveaux cauchemardesques. L'offensive en cours et les ordres d'évacuation réduisent encore l'accès aux soins de santé dans un système de santé déjà décimé, ne laissant à la population pratiquement aucune possibilité d'obtenir des soins médicaux de base.

Les attaques contre les établissements de santé, le personnel et les civil.es doivent cesser immédiatement

Depuis le début de la guerre, MSF a constaté des attaques systématiques contre les structures médicales et les infrastructures civiles. Le système de santé à Gaza est en train d'être démantelé au moment même où les besoins explosent, avec des conséquences dévastatrices pour la population palestinienne. Chaque centre médical ou système d'acheminement de l'aide humanitaire a été ou est en train d'être détruit, pour être remplacé par des solutions improvisées moins efficaces.

Permettre l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire à la population de Gaza

L'offensive israélienne en cours sur Rafah rend l'acheminement de l'aide humanitaire et la fourniture de soins médicaux quasiment impossibles. La fermeture du point de passage de Rafah met en péril la ligne de vie de milliers de personnes et la réponse humanitaire, laissant les stocks de carburant, de nourriture, de médicaments et d'eau dangereusement bas, ainsi que les gens pris au piège au milieu de la reprise des combats. L'urgence d'acheminer davantage d'aide et de fournitures dans la bande de Gaza ne fait que s'accentuer.

À l'heure actuelle, MSF n'est pas en mesure d'acheminer des fournitures à Gaza depuis le sud. 

L'ouverture du point de passage de Rafah serait la solution la plus efficace et la plus urgente en raison de sa proximité avec les personnes ayant le plus besoin d'aide et de la possibilité d'acheminer un flux plus important d'aide par voie terrestre. La politique de privation délibérée du gouvernement israélien, qui ne laisse entrer qu'un filet de nourriture et d'eau dans la bande de Gaza, mènera inévitablement à la famine dans cette région. L'IPC (Integrated Food Security Phase Classification) a publié un rapport avertissant de l'imminence d'une famine. Nous constatons déjà les effets de l'insécurité alimentaire et de la faim généralisée. Cependant, les restrictions d'accès imposées par les autorités israéliennes nous empêchent d'exercer une surveillance essentielle et de répondre à grande échelle. Ce que nous voyons est déjà alarmant et nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre que la situation s'aggrave avant d'agir.
 

Gaza, Palestine avril 2024 copyright MSF

Nous dénonçons l'instrumentalisation de l'aide par Israël

Les déplacements forcés récurrents de la population et les attaques d'Israël contre des zones densément peuplées, même celles désignées comme « sûres » ou « zones humanitaires », continuent de mettre en évidence l'absence d'une véritable sécurité à Gaza. L'instrumentalisation de l'aide pour créer une illusion de sécurité et le maintien de services minimaux dans ces zones, ainsi que pour maintenir le prétexte de l'adhésion d'Israël au droit international humanitaire (DIH), ne font que mettre davantage en danger les civil.es. Pendant ce temps, la population qui a désespérément besoin d'aide continue d'être confrontée à un accès très limité à l'aide, fortement affectée par les actions militaires d'Israël. 

Respecter les mesures provisoires émises par la Cour internationale de justice en ce qui concerne la prévention du génocide dans la bande de Gaza.

Le 26 janvier, la Cour internationale de justice (CIJ) a reconnu l'existence d'un risque de génocide à Gaza et a ordonné à Israël de prendre des mesures provisoires pour prévenir les actes de génocide, notamment en autorisant l'entrée de l'aide humanitaire. Ces mesures n'ont pas été mises en œuvre par Israël et la situation à Gaza a dépassé le seuil de l'horreur absolue.  

Le 24 mai, la CIJ a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive sur Rafah, dans le sud de Gaza, et de rouvrir le point de passage de Rafah. C'est une nouvelle confirmation du caractère catastrophique de la situation et de la nécessité absolue d'augmenter immédiatement l'aide humanitaire. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza depuis le début de cette guerre et nous alertons sur ses conséquences désastreuses.
 

👉 Voici ce que MSF a fait jusqu'à présent sur le terrain