NON aux brevets pendant la pandémie : il faut rendre les vaccins accessibles à tout le monde
Si nous voulons arrêter le COVID-19, il doit être combattu dans le monde entier. Cela signifie que tout le monde doit pouvoir recevoir un vaccin contre le virus. Peu importe où vous vivez, ou combien d'argent vous gagnez. On pourrait croire que c'est évident, mais ce n'est pas le cas.
VACCINS COVID-19 : DISCUSSIONS AVEC L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC) CE 4 FéVRIER
Nous sommes à un point de basculement potentiel. Ce jeudi 4 février, de nouvelles discussions sur la vaccination contre le COVID-19 auront lieu entre différents gouvernements au sein de l’OMC. Quel est l'objectif de ces discussions ? Un accès large et abordable aux vaccins, aux médicaments et au matériel médical contre le COVID-19 ; partout dans le monde et également pour les pays à faible revenu.
LES GOUVERNEMENTS DOIVENT SUSPENDRE TEMPORAIREMENT LES BREVETS SUR LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Il y a quelques mois, l'Afrique du Sud et l'Inde ont soumis à l'OMC une proposition visant à suspendre temporairement l'octroi de brevets sur les vaccins (et médicaments) contre le COVID-19 aux entreprises pharmaceutiques. Si ces entreprises se voient refuser un brevet (temporairement, tant que la pandémie fait rage), elles ne peuvent pas fixer unilatéralement le prix et donc l'accès aux vaccins. Cela signifie que d'autres entreprises peuvent contribuer à la production de vaccins afin que davantage de vaccins soient disponibles plus rapidement. Ce n'est qu'alors que tous les habitants de la planète auront la possibilité de se faire vacciner, et pas uniquement quelques heureux élus.
PAYÉ AVEC L’argent du contribuable mais…
Chaque contribuable a investi des sommes énormes dans le développement des vaccins contre le COVID-19. Cela a permis de payer les coûts de recherche et développement, mais en imposant des brevets (sur la recherche publique !), les bénéfices vont aux grandes entreprises pharmaceutiques. Celles-ci gardent un contrôle total sur qui reçoit le vaccin, quand, à quel prix et combien de doses.
LES PAYS RICHES BLOQUENT L'INITIATIVE
L'initiative de l'Afrique du Sud et de l'Inde (évoquée ci-dessus) est bloquée pour le moment. Les pays occidentaux riches - dont l'Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Suisse et le Japon - préfèrent encore maintenir leurs relations avec l'industrie pharmaceutique plutôt que d'ouvrir la lutte contre la pandémie au niveau mondial. Pour faire court, ces pays préfèrent les profits pharmaceutiques aux vies humaines.
DES PAYS COMME LA BELGIQUE DOIVENT PRENDRE L'INITIATIVE
Alors que la pandémie semble atteindre à nouveau son point culminant, le moment est venu d'agir. Des pays comme la Belgique doivent montrer patte blanche et prendre l'initiative dans les négociations avec l'OMC. Jeudi 4 février, le gouvernement belge peut envoyer un signal fort aux autres pays (européens) membres de l’OMC : suspendre les brevets sur le COVID-19, rendre les vaccins contre le virus accessibles à tout le monde et, ce faisant, contribuer à mettre un terme mondial à cette pandémie.