
Entre février et avril 2025, près de 30 % des enfants de moins de cinq ans transférés de Musenyi vers les structures de santé environnantes n’ont pas survécu. Un taux de mortalité alarmant, également dû au manque d’ambulances disponibles pour les urgences médicales: paludisme grave, complications obstétricales, besoins en transfusions sanguines ou d’infections sévères.
Face à cette situation, MSF a déployé mi-juin des équipes pour soutenir l’hôpital de Gihofi, en ciblant la prise en charge du paludisme grave chez les enfants et les femmes enceintes, particulièrement vulnérables. Une ambulance a également été mise à disposition pour assurer les transferts depuis et vers le site de réfugiés de Musenyi.
Outre l’appui médical à la prise en charge, MSF a élargi les capacités d’accueil en pédiatrie, en portant le nombre de lits de 45 à 70.
« Notre priorité était de faire baisser la mortalité durant le pic palu », poursuit le Dr Cishahayo. « Les cas graves ont baissé et nous avons pu retirer nos équipes de l’hôpital mi-août. Mais les défis restent nombreux, comme l’accès au sang pour les transfusions. La chaîne de froid nécessaire à sa conservation se trouve à Rutana, à une trentaine de minutes d’ici. »