Faceme, 43 ans, est séropositive et vit sous traitement antirétroviral. Elle est mère de deux enfants de 16 et 18 ans. Son mari est décédé en 2001 suite à une méningite. A ce moment-là, il était difficile de se faire dépister pour le VIH/SIDA. Mais probablement que les deux maladies étaient liées.
« C’était le 10 mars 2012. On m’a annoncé que j’étais séropositive. Je m’étais simplement faite dépister car j’avais vu des personnes le faire à l’hôpital. J’ai vu mon beau-père mourir à cause du VIH donc j’avais décidé de me faire tester. Dans ma famille, personne d’autre n’est séropositif et mes enfants n’ont jamais été dépistés.
Quand on m’a annoncé que je répondais positivement au test du VIH, j’ai d’abord rigolé nerveusement. Puis j’ai demandé à ce que l’on me donne un traitement car je savais que je pourrais survivre avec des médicaments. J’ai commencé à prendre mon traitement antirétroviral en août 2013.
L’hôpital de Chimombe est à 30 minutes à pied mais pour aller prendre mon traitement on m’a proposé un moyen. Tous les trois mois, on me procure mes médicaments via le système des CARGS? C'est un système qui rassemble les personnes séropositives de chaque village pour aller chercher notre traitement à tour de rôle. Nous sommes un petit groupe de cinq personnes séropositives. Avant nous étions sept mais l’une d’entre elles est décédée à cause du diabète et je ne sais pas ce qui est arrivé à l’autre.
Tous les trois mois, on se retrouve à un endroit où l’on opère la distribution de médicaments. Tous les membres du groupe habitent aux alentours. Mon traitement fonctionne bien, le virus est maintenant indétectable dans mon sang. Je devrais effectuer un contrôle fin de l'année à l’hôpital, on va le faire ensemble avec le CARGS. On fait cela une fois par an. »
MSF à Gutu
Depuis 2014, dans le cadre de son projet sida, MSF a développé dans la région de Gutu des services de dépistages du cancer du col de l'utérus pour la population. Les équipes sur place aident le ministère de la Santé et de l’Enfance zimbabwéen en organisant des sessions d’information dans les cliniques et en allant dans les villages de la région à la rencontre des patientes afin de leur expliquer l’importance du dépistage.